Le shintoïsme
Le shintoïsme, ou “la voie de dieu”, est la religion indigène du Japon. Ses divinités, les kami,
sont censées veiller sur tous les éléments de la nature. Elles sont vénérées à travers des milliers
de sanctuaires répandus dans tout le pays. Cette croyance est à l’origine de nombreux rites
fondés sur la purification et d’autres traditions similaires venues de Corée et de Sibérie. En
1870, le shintoïsme est officiellement reconnu comme religion d’État, et ce jusqu’à la fin de la
Seconde Guerre mondiale. De nos jours, le shintoïsme compte peu de pratiquants “exclusifs”.
En effet, bien que les Japonais aient gardé certains de ses rituels, la plupart les mêlent à des
pratiques bouddhiques. Ainsi, les cérémonies de mariage se déroulent suivant les rites shintoïstes,
tandis que les funérailles suivent habituellement les pratiques bouddhiques.
Les Japonais restent tout de même fidèles à cette religion ancestrale, qui se caractérise
désormais par l’émergence d’un shintoïsme sectaire. On dénombre aujourd’hui plus d’un
millier de sectes différentes, telles que le Shintô Honkyoku, le Shintô-Kyô ou le Shintô
Kyôdan. L’évolution de ces sectes a donné naissance à d’autres rassemblements (ou “soussectes”),
qui comprennent environ plus d’un million d’adeptes.
Le bouddhisme
Né en Inde, le bouddhisme a été importé au Japon par des moines du continent asiatique,
vers le VIe siècle. Cette croyance a pris au Japon des formes tout à fait particulières et s’est
développée rapidement via les différentes écoles implantées dans l’archipel. Pratiqué par
les samouraïs, le bouddhisme est devenu la religion nippone par excellence. Cependant, en
raison du manque de soutien officiel et d’une opposition farouche des adeptes du shintoïsme,
cette nouvelle croyance n’a pas pu réellement se propager. C’est seulement après la
Seconde Guerre mondiale qu’elle a connu un nouvel essor, et ses rituels comme sa morale
imprègnent aujourd’hui la vie des Japonais.
Parallèlement au shintoïsme sectaire, de nombreuses sectes bouddhiques se sont développées
au fil des années. La plus connue d’entre elles est celle du Tenri-Kyô, fondée pendant la
période Meiji lors d’un conflit opposant des adeptes du shintoïsme. Certaines sectes modernes
continuent actuellement à voir le jour, regroupant plusieurs millions de fidèles.
Le christianisme
Le christianisme apparaît pour la première fois au Japon au milieu du XVIe siècle, introduit par des missionnaires espagnols et portugais qui débarquent sur l’archipel. Mais Toyotomi Hideyoshi, hostile aux étrangers, s’oppose à la propagation de cette religion et l’interdit en 1587.
À l’époque Edo, Tokugawa Ieyasu proscrit à son tour le catholicisme. Les chrétiens finissent par se révolter, tout comme les bouddhistes, qui se sentent envahis par les étrangers occidentaux.
Un conflit sans précédent éclate alors, au cours duquel 35 000 chrétiens trouvent la mort. En 1639, le Japon est fermé aux étrangers. La situation s’améliorera seulement avec l’effondrement du bakufu et la Restauration de Meiji en 1868.
SADÔ : appelé aussi “voie du thé”, il désigne la cérémonie du thé. Son origine est probablement bouddhique. Le thé permettait aux moines de se concentrer durant laméditation. Les rites se sont développés autour du partage du thé. Au cours de l’histoire, de nombreuses écoles de thé ont été créées, chacune appliquant les règles des grands maîtres du temps passé.
IKEBANA : nommé aussi “kadô” ou “voie des fleurs”, il désigne l’art floral qui consiste à arranger des fleurs pour honorer les divinités. Il s’est développé durant la période Muromachi. L’arrangement suit des règles strictes pour la représentation du ciel, de la terre et des hommes. Il existe donc diverses manières de présenter les fleurs et les branchages dans un vase ou sur un plat. Le Japon compte aujourd’hui environ 3 000 écoles et plus de 20 millions d’adeptes, principalement des jeunes femmes.